mardi 15 octobre 2024

Critique de la définition du sexe dans un manuel approuvé par le ministère de l'Éducation du Québec

François Chapleau, professeur émérite de biologie, a écrit au ministère de l'Éducation afin de recommander des changements dans les manuels scolaires.

Dans sa lettre, il explique pourquoi la définition du "sexe" donnée est erronée. Il offre ce que pourrait être une définition scientifique du "sexe" pour le programme. Finalement, il critique le processus de vérification du programme du ministère.

Comme il s'agit d'un dossier d'intérêt public qui devrait intéresser tous les parents et élèves, il a rendu cette lettre publique.

Le 13 octobre, 2024

M. Martin Cléroux, directeur
Direction des ressources didactiques et des bibliothèques scolaires
Ministère de l’Éducation
1035, rue de la Chevrotière, 13e étage
Québec (Québec) G1R 5A5

Cher Monsieur,

Merci pour votre réponse du 30 juillet 2024[1] à ma lettre du 23 mai[2] au ministre de l’Éducation concernant la définition pseudoscientifique du mot « sexe »[3] dans le manuel de 5e année de la collection Passeport Citoyen de la maison ERPI pour le programme Culture et citoyenneté québécoise (CCQ).

Dans votre réponse, vous avez indiqué que le manuel concerné était encore en cours d’approbation ce qui sous-entendait que la version controversée de la définition du mot « sexe » n’était pas approuvée.

Vous avez également écrit que : « Le programme [CCQ] a été approuvé au terme d’un processus de vérification rigoureux impliquant de nombreux experts des domaines de référence en éducation, en philosophie et en sociologie. » [Aucun en biologie...]

Les manuels de la série Passeport Citoyen ont finalement été approuvés le 2 septembre 2024. La définition du mot « sexe » a été modifiée et correspond maintenant à la nouvelle définition du programme CCQ[4]. Le sexe serait une : catégorie qui répartit la population entre femmes et hommes à partir de caractéristiques physiologiques.

Malheureusement, cette définition n’a aucun lien véritable avec la réalité du sexe dans le monde vivant (incluant l’humain). On n’y indique même pas son rôle fondamental dans la reproduction. Il semble donc que vous n’ayez pas de véritable expert en sciences naturelles ou en biologie dans votre équipe de vérification. C’est une grave omission et cela invalide votre processus de vérification sur ce sujet.

1. Critique de la définition du mot «sexe » du programme CCQ

La définition de « sexe » en tant que « catégorie », nécessite l’ajout d’un qualificatif et une explication puisqu’une catégorie peut prendre plusieurs formes[5]. Le sexe est une catégorie « biologique » qui s’appuie sur une propriété universelle de la reproduction sexuée (par rapport aux autres modes de reproduction) qui est : la fusion de deux gamètes de tailles distinctes pour former un nouvel individu[6]. Cette réalité doit être communiquée aux élèves.

En plus d’être anthropocentrique (il y a plus d’un million d’espèces à reproduction sexuée), le fait d’indiquer que le sexe « répartit la population entre hommes et femmes » est tout simplement faux. Le sexe ne « répartit » rien, il est au cœur du processus de production de mâles et de femelles (c’est-à-dire, la reproduction sexuée). Et puisqu’il n’y a que deux sexes, il est toujours binaire. Ainsi, il aurait été préférable de dire que la catégorie « sexe » chez les humains est « constituée » de deux catégories d’individus, les mâles et les femelles, qui se distinguent, non pas par des « caractères physiologiques »[7], mais par une anatomie qui produira l’un ou l’autre des deux types de gamètes. Il s’agit donc ici de deux catégories bien délimitées, bien ancrées dans la biologie et le monde réel. Et, vous en conviendrez, nos enfants sont en droit d’avoir une éducation fondée sur la réalité.

Bien que dans des cas extrêmement rares, l’identification du sexe d’une personne peut être complexe, aucune anomalie du développement sexuel[8] et aucun enjeu social[9] ne peuvent remettre en question la réalité strictement binaire du sexe. Or, jamais le caractère strict de cette réalité n’est affirmé dans le programme CCQ, dans les manuels associés[10] ou dans le matériel connexe produit par des partenaires d’enseignement[11]. Ainsi, nulle part, les mots « femme » et « homme » ne sont définis. Cela invisibilise la réalité biologique de ces mots qui est pourtant importante dans nos sociétés (médecine, espace sécuritaire pour les femmes, sports féminins, éducation des enfants, etc.). Ces omissions sont indignes d’un programme qui prétend être ancré dans la réalité et l’esprit critique. Nos enfants méritent mieux.

2. Vers une définition scientifique du mot « sexe » pour le programme CCQ

Le sexe pourrait être défini comme suit[12] :

Sexe : terme lié au processus de formation d’un nouvel individu dans le cadre de la reproduction sexuée. Le sexe est « binaire » parce que la reproduction sexuée nécessite toujours deux types de gamètes de tailles distinctes pour la production, lors de la conception, d’un nouvel individu. Ainsi, 

  1. le sexe mâle correspond à l’individu (ou la structure[13]) dont l’anatomie a évolué pour la production de petits gamètes (spermatozoïdes ou pollen) et 
  2. le sexe femelle correspond à l’individu (ou la structure) dont l’anatomie (ou la structure) a évolué pour produire de gros gamètes (ovules, ovocytes ou œufs).

Note : Il n’existe pas de 3e type de gamète ou de 3e sexe.

Chez l’humain, 

  • la trajectoire développementale mâle ou femelle est déterminée à la conception, par l’assemblage des chromosomes sexuels provenant des deux gamètes[14]. 
  • une fois le sexe déterminé chez un humain, la trajectoire développementale de l’autre sexe est activement inhibée[15], 
  • l’appartenance à un des deux sexes est définitive et immuable, 
  • cette appartenance est inscrite dans chaque cellule du corps, 
  • cette appartenance fait partie de l’identité de chaque personne puisqu’elle a une influence sur les comportements et les attitudes, 
  • la femme est la femelle adulte de notre espèce, et 
  • l’homme est le mâle adulte de notre espèce.

Toutes les caractéristiques humaines ci-haut mentionnées du sexe se retrouvent chez les mammifères, sauf pour le nom commun des mâles et des femelles.

3. Revoir les volets sexualité et identité du programme CCQ

Peu importe les raisons qui ont mené à l’élaboration de la définition fautive du sexe dans le programme CCQ, rien ne peut justifier que nos programmes d’enseignement se dissocient de la réalité ou la transforment. Ceci est d’autant plus important que le déni de réalité pour un concept aussi fondamental que le sexe peut pousser des enfants vulnérables vers des questionnements inutiles et potentiellement délétères concernant leur identité.

Je vous demande donc de revoir immédiatement la définition du mot « sexe » dans le programme CCQ, et de vous assurer que l’identité sexuelle y soit expliquée de façon réaliste, positive et constructive en se fondant sur les données existantes. Ceci doit être fait non seulement dans le programme CCQ, mais aussi dans le matériel pédagogique (manuels et autres documents) lié au programme, incluant le matériel fourni par les partenaires d’enseignement concernés par ce sujet (regroupement, associations, etc.).

Quant au caractère « rigoureux » de votre processus de vérification, permettez-moi de douter de son efficacité, car dans le cas du « sexe » vous avez permis que des éléments transformateurs de notre rapport avec le monde réel s’incrustent dans le programme. La population est en droit d’exiger qu’un organisme dont la responsabilité est de veiller sur la qualité de l’éducation de nos enfants fasse un meilleur travail.

Pour le moment, le lien de confiance avec le ministère sur ce sujet est brisé. J’espère qu'il saura rectifier la situation.

Je demeure disponible pour répondre à vos questions.

Veuillez agréer, monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

François Chapleau
Professeur émérite
Département de biologie
Université d’Ottawa
Ottawa, Ontario.
+
(Résident de Cantley, Qc)

Cc: Bernard Drainville, ministre de l’Éducation
Comité de sages sur l’identité de genre

Références

[1]Réponse du ministère de l’Éducation (30 juillet) https://dropbox.com/scl/fi/ecpgnqr3k4vi78dedj6qn/Lettre-M.-Chapleau.pdf?rlkey=puypbc8swgez5qrck5lf9jckd&dl=0

[2] Lettre du 23 mai : https://dropbox.com/scl/fi/vztermda35j9nx781piyu/Lettre-au-min.-Drainville.pdf?rlkey=ymo3sfnnc71gpx8l74r477nv1&dl=0

[3] La définition précédente du mot sexe dans le Passeport Citoyen était : catégorie sociale déterminée à la naissance à partir de certains critères comme l’observation des organes sexuels externes.

[4] https://education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/education/jeunes/pfeq/CCQ-Programme-Primaire.pdf (p. 59)

[5] La version précédente de la définition du sexe du programme CCQ indiquait qu’il s’agissait d’une catégorie « sociale ». Enlever le qualificatif « sociale » de la définition n’exclut pas que la catégorie soit interprétée comme étant « sociale », alors que cela est faux.

[6] Il s’agit de l’anisogamie https://larousse.fr/dictionnaires/francais/anisogamie/3611

[7] L’utilisation de l’expression « caractères physiologiques » suggère implicitement que l’identification des mâles et femelles serait liée à des traits qui montrent une certaine variabilité. Ceci impliquerait que la définition des sexes serait arbitraire (c-à-d, une construction sociale), alors que c’est faux.

[8] Voir la vidéo « Le sexe est réel et binaire : 2. Les personnes intersexes n'invalident pas la binarité sexuelle » https://youtu.be/nI9lvjxPFQU Transcription (avec réf.) sur http://lesexeestbinaire.com

[9] Ce sujet est traité dans les 2 vidéos suivantes de la série « Le sexe est réel et binaire » : Le sexe n'est pas un continuum https://youtu.be/giCZ2zWmnz8 ; Le sexe n'est pas une construction sociale https://youtu.be/-MM0krDt6MI Transcription (avec réf.) sur http://lesexeestbinaire.com

[10] Girard, M.-C. et F. Chapleau. Analyse des manuels didactiques de l’élève Culture et citoyenneté québécoise sous les angles de la rigueur scientifique et du droit des femmes à l’égalité. Étude déposée au Comité de sages sur l’identité de genre; au ministère de l’Éducation du Québec; au Secrétariat à la condition féminine et Conseil du statut de la femme. (Octobre 2024)

[11] Girard, M.-C. et F. Chapleau. Analyse des ressources et outils liés aux stéréotypes sexuels et à l’identité de genre de la Boîte à outils SansStéréotypes. Étude déposée au Comité de sages sur l’identité de genre, au Secrétariat à la condition féminine, au Conseil du statut de la femme et au ministère de l’Éducation du Québec. (Juin 2024)

[12] Sur ce sujet, voir la vidéo : Le sexe est réel et binaire : 1. Importance, définition et controverses Lien : https://youtu.be/k7z5RQa4ucI Transcription (avec réf.) sur http://lesexeestbinaire.com

[13] Chez la plupart des animaux, un individu sera mâle ou femelle (gonochronisme). Il y existe d’autres systèmes sexuels (trad. libre de « sexual systems ») beaucoup plus rares et qui ne se retrouvent pas chez les mammifères. Ainsi, chez les poissons, on retrouve des espèces qui sont des hermaphrodites séquentiels, c’est-à-dire qu’ils changent de sexe durant leur vie (p. ex. poissons clowns) ou des hermaphrodites simultanés qui portent les deux sexes et qui sont même capables d’autofécondation (p. ex., killi des mangroves). Mais, peu importe le système d’organisation du sexe; il sera toujours binaire.

[14] Il n’est certainement pas assigné à la naissance.

[15] Biason-Lauber A. WNT4, RSPO1, and FOXL2 in sex development. Semin Reprod Med. 2012 Oct; 30(5):387-95.Le 13 octobre, 2024

M. Martin Cléroux, directeur
Direction des ressources didactiques et des bibliothèques scolaires
Ministère de l’Éducation
1035, rue de la Chevrotière, 13e étage
Québec (Québec)
G1R 5A5


Table des matières du manuel approuvé de 5e année de la collection Passeport Citoyen de la maison ERPI pour le programme Culture et citoyenneté québécoise (CCQ). Le manuel reprend de vastes pans du programme ECR sur le dialogue, la diversité, le vivre-ensemble, la transition écologique (tout cela très politiquement correct).

Voir aussi

L'idéologie LGBTQ/trans dans le nouveau cours de culture et citoyenneté québécoise

Le rôle des femmes dans les religions selon le livre ECR d’ERPI pour la 2e secondaire

Canada — cinq femmes anthropologues bannies d'un colloque pour « transphobie »

Pour le gouvernement québécois, le sexe est une catégorie sociale, la biologie abolie (2023, extraits du programme ci-dessous) :

France -- Le ministère n'approuve pas les manuels. « Seul le régime de Vichy s’est permis cela. » (contrairement au Québec...)

Table ronde sur le matériel pédagogique ECR

Conférence du « politburo » du Monopole de l'Éducation du Québec (rencontre avec le personnel du Bureau d'approbation du matériel didactique, BAMD)

ECR — Dix ans plus tard, le ministère considère corriger les manuels qu'il a pourtant approuvés

 

 

 

France — Tous contre l’enseignement catholique : cible à abattre


Mise à pied d’un chef d’établissement catholique à Pau pour « atteintes à la laïcité » [!?], attaques par voie de presse contre l’établissement parisien Stanislas, caricature des écoles hors contrat : ces tirs croisés contre l’enseignement libre menacent-ils son identité ?

Le Grand Fossé n’est pas seulement le 25ème album des aventures d’Astérix et Obélix, il est aussi l’abîme d’incompréhension qui sépare l’enseignement catholique d’avec la vision caricaturale que s’en font nombre d’acteurs du paysage politique et médiatique français. Sans aucun doute, le grand effondrement du catholicisme hexagonal de ces soixante dernières années, savamment analysé par le sociologue Guillaume Cuchet, n’est pas pour rien dans cette difficulté grandissante à se comprendre. À force de manquer de clarté évangélique, le rétablissement d’une proclamation authentique de la foi au sein des écoles privées fait grincer des dents, en interne, et pousser des cris d’orfraie, en externe.

Raccourcis idéologiques et vérité brutalisée

Il n’empêche, alors même que les progressistes chantent les bienfaits de l’ouverture, le bonheur de l’acceptation des différences, ce sont les mêmes bien-pensants qui s’érigent, sans gêne aucune, en censeurs à tout crin. Les apôtres du vivre-ensemble n’ont pas le dialogue pour tous chevillé à l’âme. Quand le dialogue et la confrontation d’idées favorisent le sens de la nuance, le pointage réflexe du doigt témoigne d’un déficit intellectuel, sinon d’une peur panique. On jette l’anathème ou l’on voue aux gémonies pour mieux s’affranchir de débattre. Lorsque l’outrance a valeur de carburant et que l’exagération tient lieu de boussole, l’excès se pratiquant au mépris du sens des mots, c’est toujours la vérité qui se trouve brutalisée.

S’il était nécessaire, une simple promenade sur les réseaux ou une revue de presse non exhaustive permettrait de s’en convaincre. À propos de la question scolaire, voici un petit florilège. L’universitaire Mathilde Larrère – par ailleurs membre du parlement de la Nupes et collaboratrice au site web Arrêt sur images – décrit sur X l’actuel gouvernement comme une « sortie de messe de Saint-Nicolas-du-Chardonnet ». L’Humanité titre en Une : « École privée : Sous contrat mais hors de contrôle ». Sur France 3, à l’occasion d’un journal télévisé régional est évoquée une école hors-contrat catholique dans laquelle le journaliste affirme que « les enfants sont élevés à la dure », sans autre forme de procès. L’émission du service public Complément d’enquête diffusait jeudi dernier sur France 2 un reportage à charge – dans le sillage de celui réalisé sur le Puy du Fou – “sobrement” intitulé : « Stanislas : les dérives d’une école d’excellence ». Autoritarisme, sexisme, homophobie : tout y est passé…

La réussite des méthodes traditionnelles d’enseignement

« Les plus petits esprits ont les plus gros préjugés » estimait Victor Hugo. Lorsque l’on assiste, sinon consternés, le plus souvent impuissants, à la détérioration des conditions de transmission du savoir dans l’enseignement public – sans même parler du contenu –, on s’attendrait à davantage d’humilité et de retenue chez les détracteurs de l’enseignement privé. Mais derrière ces critiques, il est difficile ne pas y voir de la jalousie [le ressentiment]. « Leur comportement nous est un reproche vivant, leur seule présence nous pèse. » lit-on dans le livre de la Sagesse (Sg 2, 14). Comme le soulignait la journaliste du Figaro, Eugénie Bastié, un Complément d’enquête sur les dérives de Sciences-Po aurait été, sans aucun doute, bien plus pertinent.

La réussite en effet des méthodes traditionnelles d’enseignement où se mêlent ordre, discipline, vouvoiement, estrades (supposées dans l’école catholique, et qui prévalent spécialement dans l’écosystème “hors contrat”) est à mettre en balance avec l’adversité ordinaire à laquelle est confrontée une grande partie des enseignants du public. Ce contraste interroge nécessairement et la ligne éducative et le projet pédagogique de ces deux univers scolaires. Sardou pourrait-il encore chanter : « J’ai fait les deux écoles et ça n’a rien changé. » ?

Jules l’imposteur (Dominique Martin Morin), petit ouvrage rédigé par François Brigneau dans lequel, avec une plume vive et documentée, le cofondateur du quotidien Présent épingle l’anticléricalisme de Jules Ferry. En parcourant l’histoire de la Troisième République, il en rappelle l’ambition à peine cachée : celle d’extorquer de l’âme des enfants les vérités de l’Église catholique. Des “hussards noirs” de Ferry aux propos de Vincent Peillon vantant l’école républicaine comme l’instrument privilégié d’émancipation « de tous les déterminismes », il n’y a qu’une suite logique. Déjà en 1866, le fondateur de la ligue de l’enseignement, Jean Macé, déclarait : « Nous avons à faire, non de la pédagogie, mais de la propagande républicaine ».

Catholique donc signe de contradiction

Des catholiques, de plus en plus nombreux, constatent avec effroi que l’État ne cesse d’évider sa législation des dernières normes morales d’origine chrétienne. Année après année, le ministère de l’Éducation Nationale donne le sentiment d’être davantage préoccupé par le transformisme social de ses élèves que par leur instruction.

Sur l’autre flanc, celui interne à la vie des écoles catholiques, la politique du plus petit dénominateur commun prévaut depuis longtemps. Aux Assises de l’enseignement catholique de l’an 2000, son secrétaire général dénonça la nostalgie d’une « école citadelle » et se prononça pour une « école carrefour ». Cette posture débouchera sur deux désastres : l’analphabétisme religieux généralisé et la disparition d’une culture chrétienne élémentaire.  

Dans ce contexte, certains chefs d’établissements catholiques sous-contrat et l’univers catholique hors contrat dans son ensemble souhaitent absolument sortir de la tiédeur d’un catéchisme affadi. Comment peut-on se satisfaire d’un humanitarisme bon teint duquel le Christ n’apparaît plus que comme un instrument de décor parmi d’autres ? Désormais, même le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme, plaide pour l’instruction obligatoire de cours de culture chrétienne dans les établissements privés catholique.

Depuis Antigone et le Christ lui-même, c’est rendre hommage à la raison humaine que de défendre ses convictions. C’est participer à l’élévation du débat que d’apporter la contradiction. Vivre en chrétien, c’est d’ailleurs accepter d’en devenir un signe. Et vivre en Français, c’est se réjouir d’en voir se lever. 


Source : Valeurs actuelles

lundi 14 octobre 2024

Allemagne — Malgré les dépenses croissantes en éducation, les résultats baissent

Manifestement quelque chose cloche dans le système éducatif allemand.

Les dépenses publiques consacrées à l’éducation y ont augmenté de 56 % depuis 2003 (en tenant compte de l’inflation).

Mais les performances des élèves en mathématiques ont atteint un plancher record en 2022.

Pourquoi toutes ces dépenses y sont-elles si inefficaces ?

Les immigrés en Europe ne constituent pas un groupe homogène

L’exemple de la Finlande en témoigne : il existe de grandes différences de compétences en mathématiques entre les enfants d’immigrés issus de certains groupes.

Quelle incidence sur la politique migratoire des pays occidentaux cela aura-t-il étant donné qu’une part croissante des élèves provient des groupes ayant les résultats les plus médiocres ?



Il convient de noter que cette analyse ne peut pas être effectuée pour tous les pays PISA : par exemple, la Suède ne classe le pays de naissance que dans les catégories « Suède », « européen » et « non européen » dans l’ensemble de données publiques.

L’Allemagne fait figure de cas particulier : les données pour les immigrants de longue date provenant par exemple de Turquie ou de Pologne sont disponibles, mais pas celles pour les groupes importants de nouveaux immigrants comme les Syriens.

Remarquons, en outre, que les études PISA démontrent que l’immigration n’est pas le seul facteur responsable de la baisse des compétences en mathématiques dans des pays comme la Finlande.

En effet, en 2006, les Finlandais de souche se situaient à environ 550 sur l’échelle de mathématiques PISA alors qu’ils sont tombés à 492 en 2022.

La même baisse est observée en France dans tous les groupes sociaux à travers le temps.

En Australie et au Canada, les enfants immigrés sont meilleurs en mathématiques que les enfants nés dans les pays d’accueil.

En Europe occidentale, c’est l’inverse.

Cela s’explique en grande partie par l’origine différente des immigrants, tant du point de vue de leur géographie que de leur situation sociale.

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France — Le niveau en orthographe des écoliers français est en chute libre depuis 30 ans

L’immigration en France est très familiale et peu éduquée

Allemagne — Les élèves n’ont jamais été aussi mauvais en allemand et aussi bons en anglais

Allemagne : le nombre d’immigrants a battu un record en 2022

jeudi 10 octobre 2024

Québec légifère pour limiter la venue d’étudiants étrangers

Le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Jean-François Roberge, a présenté le projet de loi 74 jeudi matin sous les applaudissements d’usage des députés du gouvernement au Salon rouge.

Étudiants étrangers à l’université anglophone Concordia à Montréal
 
Officiellement, la pièce législative de 12 pages, dont le dépôt avait été annoncé cet été, vise « à améliorer l’encadrement relatif aux étudiants étrangers ». En conférence de presse, jeudi, M. Roberge a toutefois admis qu’il était « certain » que son application se traduira par « une diminution » du nombre d’admissions.
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Le projet de loi ne mentionne pas de plafonds en particulier, mais il donne au gouvernement les outils nécessaires pour en imposer, au besoin.

Ainsi, le texte prévoit un certain nombre de dispositions qui lui permettront de limiter le nombre de demandes faites par les étudiants étrangers en fonction de la région, du niveau d’étude, de l’établissement d’enseignement ou encore du programme d’étude.

La langue d’enseignement sera prise en compte

Le dépôt du projet de loi 74 s’inscrit dans la volonté du gouvernement Legault de réduire, avec ou sans la collaboration du fédéral, le nombre de résidents non permanents qui s’installent au Québec.

Le 20 août dernier, le Premier ministre en personne avait déjà annoncé la suspension pour six mois du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) pour les emplois à bas salaires à Montréal.

Il avait alors indiqué qu’un projet de loi serait déposé cet automne pour « mieux encadrer » la venue d’étudiants étrangers, là « où il y a eu des abus ».

Le cabinet de la ministre de l’Enseignement, Pascale Déry, avait assuré ce jour-là que la pièce législative ne s’attaquerait pas spécifiquement aux établissements anglophones, soulignant qu’elle viserait plutôt « l’ensemble des deux réseaux ».

Jeudi, son collègue Jean-François Roberge a toutefois confirmé que la langue d’enseignement fera partie des critères qui seront évalués par le gouvernement et qu’elle pourrait avoir un impact sur les plafonds qui seront imposés aux établissements une fois que le projet de loi sera adopté.

Plus de 120 000 étudiants étrangers, « c’est trop »

Selon les plus récentes estimations de Statistique Canada, le Québec comptait au 30 septembre 2023 un peu plus de 588 000 immigrants temporaires, dont près de 124 000 titulaires de permis d’études.

« C’est trop », selon Jean-François Roberge, qui a souligné en conférence de presse que le nombre d’étudiants étrangers avait augmenté de 140 % depuis 2014.

« Ni moi, ni mes collègues, ni l’ensemble du gouvernement ne voyons la présence d’étudiants étrangers comme un problème à régler », a-t-il assuré. « Cependant, le très grand nombre d’étudiants étrangers peut poser problème, nous amène à nous poser des questions, et il y a des exemples, aussi, qui nous interpellent. »

Pour illustrer son propos, M. Roberge a notamment évoqué deux « dérapages » récents, dont « un établissement privé », qu’il n’a pas voulu nommer, où le nombre d’étudiants étrangers aurait augmenté de 1392 % entre le 1er janvier 2023 et le 15 mai 2024.

Source : SRC

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Anne Coffinier : « L'école s'enfonce depuis 25 ans »

Ancienne élève de l'ENS et de l'ENA, Anne Coffinier s'est spécialisée dans l'entreprenariat social fondant notamment l'association "Créer son école", militant pour l'enseignement libre


mercredi 9 octobre 2024

Avortement — Kamala Harris, le choix des progressistes mal informés ?

« Je vote pour Kamala parce que je suis un homme trans, je suis gay, j'ai été enceinte, j'ai déjà avorté et je ne veux pas perdre ça. »

Participante au rassemblement de Harris.

Donald Trump a déclaré de nombreuses fois qu'il n'interdirait pas l'avortement et que cette question est désormais dans les mains des États fédérés et de leurs électeurs.

Voir aussi

Kamala Harris et ses cinq années d'adolescence passées à Montréal 

« Quand les Biden auront dégagé, il restera l’Amérique de Trump contre l’Amérique de Kamala Harris » (2020)

Kamala Harris : Une autre phrase circulaire et répétitive

Le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, prônait en 2021 davantage de poids électoral aux parents avec enfants

États-Unis — district scolaire exclut élèves asiatiques des personnes de couleur et les classe avec les Blancs

Diffuseur public : prêche, amalgame et fascination pour la politique américaine aux frais du contribuable

France — Proposition de loi visant à rétablir le droit à l’instruction à la maison

Emmenés par Marie-France Lorho, les députés RN ont déposé une proposition de loi visant à rétablir le droit pour les parents à instruire leurs enfants à la maison. Dans l’exposé des motifs, les députés soulignent que la liberté d’instruction est consacrée par la loi du 28 mars 1882 relative à l’enseignement primaire obligatoire, qui disposait en son article 4 que
l’instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, âgés de six à quatorze ans révolus ; elle peut être donnée soit dans les établissements d’instruction primaire ou secondaire, soit dans les écoles publiques ou libres, soit dans les familles
Cette loi encourageait ainsi la nécessité d’instruction des enfants et non nécessairement leur scolarisation.

Le Code de l’éducation en reprenait d’ailleurs les termes, disposant au premier alinéa de son article L. 131‑2 que :
L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix
D’un régime de déclaration à un régime d’autorisation

L’instruction en famille (ou plutôt à domicile) concerne essentiellement les enfants les plus jeunes, de 3 à 11 ans. Ainsi, 85 % des enfants instruits à domicile le sont au cycle primaire (de 3 à 11 ans) contre 13 % au niveau du collège et 2 % au niveau du lycée. Comme le soulignait la proposition de résolution n° 3742 (XVe législature) invitant le Gouvernement à proposer un moratoire sur la modification législative de l’instruction en famille,
les raisons de recourir [à l’instruction à domicile] sont nombreuses : elle peut être un moyen de répondre aux difficultés d’adaptation de l’enfant, un moyen de répondre aux contraintes géographiques auxquelles peuvent être confrontés les parents, une façon de moduler l’enseignement à un choix potentiel de l’enfant (pratique sportive de haut niveau). Dans certains cas, l’instruction à la maison permet d’éviter à l’enfant d’être confronté au harcèlement scolaire ; il arrive que les enfants ne parviennent pas à s’adapter à un environnement scolaire qui leur est hostile.
Pourtant, à l’occasion de l’examen de la loi n° 2021‑1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, le gouvernement a souhaité restreindre cette liberté, créant un arsenal de conditions pour pouvoir exercer ce droit. Dans sa section 21, la loi limite ainsi l’instruction en famille à des autorisations assorties de motifs particuliers, à l’image de l’état de santé de l’enfant ou l’éloignement géographique éventuel de la famille. L’instruction en famille est ainsi passée d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation, transition validée par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État [organismes aux décisions parfois politisées, voir notamment la partialité du président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius dans le cadre des politiques sur l'immigration].

Une restriction excessive et inadaptée dans un contexte scolaire dégradé


Depuis la rentrée de septembre 2022, les possibilités d’avoir recours à l’instruction en famille ont donc été réduites. À l’heure où 29 % des personnels de l’éducation « ne trouvent plus de sens à ses missions », où 30 % sont en état de fatigue avancée et 17 % en proie à la colère (baromètre UNSA Éducation, cette décision apparaît déraisonnable. Car si l’on en croit le Conseil d’État, le « projet du Gouvernement pourrait conduire, selon les indications de l’étude d’impact, à scolariser obligatoirement plus des trois‑quarts des enfants actuellement instruits en famille », ce qui engendrerait une sollicitation accrue desdits personnels. Le coût généré par l’inscription d’élèves supplémentaires au sein de l’Éducation nationale constitue par ailleurs une charge non négligeable pour l’État.

Comme cela avait également été souligné dans la proposition de résolution susmentionnée, « le caractère arbitraire des conditions d’éligibilité pour instruire au sein de sa famille [du] projet de loi [est contestable] : pour l’heure, comment l’administration compte‑t‑elle distinguer les familles aptes à enseigner des autres ? Sous couvert de lutte contre le radicalisme islamiste, le gouvernement entend priver près de 30 000 enfants d’une instruction au sein de leur famille alors même que l’enquête de MM. Dominique Glasman et Philippe Bongrand dans la Revue française de pédagogie soulignait que « les connaissances actuelles ne permettent en rien d’affirmer [que les familles radicalisées pratiquant l’instruction à la maison] seraient prépondérantes parmi les familles qui instruisent hors établissement… ». Dans cette perspective, Jean‑Baptiste Maillard, secrétaire général de Liberté éducation, soulignait en février 2022 que : « seulement 0,09 % de ces enfants font l’objet d’une injonction de rescolarisation et aucune pour radicalisation ou séparatisme». Les critères excessifs employés pour disqualifier l’instruction en famille des modes d’instruction soulèvent, notamment dans un contexte scolaire particulièrement dégradé, des interrogations comme des réticences légitimes de la part des familles attachées à cette liberté, dont il faut s’interroger sur la nature fondamentale.

Une liberté fondamentale, un mode d’instruction satisfaisant


L’instruction à domicile constitue un mode d’apprentissage aux résultats satisfaisants. Si l’on en croit les rapports de la Direction générale de l’enseignement scolaire, cités par M. Maillard, auteur de L’école à la maison : une liberté fondamentale :
plus de 98 % des enfants instruits en famille satisfont les attendus du socle commun de connaissances
Par ailleurs, cette liberté comporte une dimension d’ordre fondamental que le Conseil d’État avait déjà relevé. Celui‑ci indiquait que « l’instruction des enfants au sein de la famille, institué par la loi du 18 mars 1882 » pourrait relever d’un principe fondamental (décision n° 77‑87 DC du 23 novembre 1977) reconnu par les lois de la République, autonome ou inclus dans la liberté de l’enseignement. La décision n° 406150 du Conseil d’État indiquait à cet égard que le
principe de la liberté de l’enseignement, qui figure au nombre des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, implique la possibilité de créer des établissements d’enseignement, y compris hors de tout contrat conclu avec l’État, tout comme le droit pour les parents de choisir, pour leurs enfants, des méthodes éducatives alternatives à celles proposées par le système scolaire public, y compris l’instruction au sein de la famille
Par ailleurs, l’article 2 du Protocole additionnel à la Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales que la France a ratifié le 3 mai 1974 stipule que :
Nul ne peut se voir refuser le droit à l’instruction. L’État, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques.
Cet article du traité engage donc la France à respecter le droit pour les parents d’assurer l’instruction de leur enfant.

Conclusion

L’instruction à la maison constitue un mode d’instruction satisfaisant : ayant de longue date fait ses preuves, ce système fonctionnel n’a pas fait l’objet de contestations sérieuses permettant de le remettre en cause. Les articles de cette proposition de loi visent donc à rétablir le système antérieur et permettre aux parents qui le souhaitent d’instruire leurs enfants au sein de leur foyer. L’article 4 entend conserver la valorisation des acquis de leur expérience professionnelle pour les personnes déclarées comme dispensant cette instruction.
 

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Dans «L’école sous emprise» (L’Archipel), Jean-Paul Brighelli, ancien enseignant au collège et au lycée, montre comment l’islamisme et l’extrémisme se sont implantés à l’école. Regardant la crise d’un point de vue global, il donne les mesures à prendre d’urgence, selon lui.


lundi 7 octobre 2024

Si la Terre est dégradée, c’est la faute de l’homme blanc, chrétien et hétérosexuel, selon un cours de l’Université de Liège

Si la terre est dégradée, c’est la faute de l’homme blanc, chrétien et hétérosexuel, selon un cours de l’ULiège: « Qu’est-ce que la couleur de peau, la religion et l’orientation sexuelle viennent faire là-dedans ? ! »


Une phrase dans un nouveau cours de l’Université de Liège suscite la colère de la députée Stéphanie Cortisse (MR) : « La pensée wokiste envahit à présent nos universités », fulmine-t-elle.

Durabilité & Transition. Un nouveau cours unique et transversal portant sur les questions de durabilité et de transition a été lancé, lors de cette rentrée 2024, à l’Université de Liège. Il s’agit d’un cours unique et transversal repris au programme de l’ensemble des étudiants et étudiantes inscrits en bachelier.

Défis

« Les défis actuels exigent une modification en profondeur de nos modes de vie. Pour répondre aux enjeux de la nécessaire transition sociale et environnementale, l’Université de Liège fait évoluer ses enseignements et programmes de formations, en s’appuyant sur une recherche scientifique de pointe qui aborde selon des modalités variées les différentes dimensions de la durabilité », explique l’ULiège sur son site.

« Une formation qui, vu les enjeux écologiques actuels, me paraît a priori tout à fait pertinente », applaudit la députée de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Stéphanie Cortisse (MR). Un cours qui va toutefois la faire tomber de sa chaise. Quelques mots en tout cas au détour d’un paragraphe.

« Il y a aujourd’hui un consensus scientifique sur la dégradation des conditions d’habitabilité de la terre et sur la responsabilité de l’homme », est-il écrit dans le cours (…) « Ce serait l’action d’une espèce qui pourrait faire croire que l’origine du basculement est l’humanité alors qu’il s’agit de l’homme « occidental » blanc, chrétien, hétérosexuel. Évitons ainsi de masquer les profondes inégalités quant aux responsabilités intrinsèques face aux perturbations environnementales à l’échelle planétaire. »

Chrétien et hétéro

« Alors qu’il s’agit de l’homme « occidental » blanc, chrétien, hétérosexuel »… « Qu’est-ce que la couleur de peau, la religion et l’orientation sexuelle viennent faire là-dedans ? ! », interroge la députée libérale qui a été alertée par plusieurs étudiants. « Il est inadmissible de bourrer le crâne de nos jeunes étudiants avec de tels propos discriminatoires ! De plus, il s’agit d’une simple affirmation qui n’est nullement étayée », tempête-t-elle. « Force est de constater que la pensée wokiste envahit à présent nos universités, avec toutes les dérives qui suivent. »

Elle promet d’interroger la ministre-présidente de la Fédération, Elisabeth Degryse (Les Engagés) qui est en charge de l’enseignement supérieur. « Je lui demanderai aussi de prendre contact avec la rectrice de l’ULiège pour lui demander des éclaircissements. »

Source : SudInfo

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7 octobre 1571 — La flotte turque est détruite à Lépante

Le 7 octobre 1571, une flotte chrétienne livre bataille à la flotte turque. C'est le point d'orgue d'une croisade organisée par le pape Pie V pour délivrer l'île de Chypre que les Turcs viennent de conquérir.

 La bataille de Lépante, qui a lieu le 7 octobre 1571 dans le golfe de Patras, sur la côte occidentale de la Grèce, à proximité de Naupacte (alors appelée « Lépante »), est une bataille navale de la quatrième guerre vénéto-ottomane, où s'affrontent la flotte ottomane de Sélim II et la flotte de la Sainte-Ligue. Cette coalition chrétienne formée sous l'égide du pape Pie V, comprenait des escadres vénitiennes et espagnoles, renforcées par des galères génoises, pontificales, maltaises et savoyardes. Cette bataille s'achève par la défaite des Ottomans qui y perdent la plus grande partie de leurs vaisseaux (187 sur 251 engagés) et plus de 20 000 hommes.

Le retentissement de cette victoire est immense en Europe, plus encore que la défaite des janissaires lors du Grand Siège de Malte en 1565, car elle apparaît comme un coup d'arrêt décisif porté à l'expansionnisme ottoman. C’est d’ailleurs en souvenir de cette victoire qu'est instituée la fête de Notre-Dame de la Victoire, puis fête du Saint-Rosaire à partir de 1573.

Les Turcs sont défaits à la surprise générale. Avant Lépante, ils n'avaient connu aucune défaite face aux chrétiens (sauf le repli devant Malte, en 1565), après Lépante, ils n'allaient plus connaître aucune victoire.


Victoire totale


C'est le point d'orgue d'une croisade organisée par le pape en vue de libérer Chypre que le sultan Sélim II venait de conquérir.

La bataille met aux prises 213 galères principalement espagnoles et vénitiennes et quelques 300 vaisseaux turcs. Cent mille hommes combattent dans chaque camp. Les chrétiens remportent une victoire complète.

La quasi-totalité ses galères ennemies sont prises. L'amiral turc est fait prisonnier et décapité et 15.000 captifs chrétiens sont libérés. Les chrétiens perdirent 8 navires et 8000 hommes et eurent 16 000 blessés.

Le héros de la journée est le prince Don Juan d'Autriche (26 ans), qui commande la flotte chrétienne. Il n'est autre que le bâtard de feu l'empereur Charles-Quint et le demi-frère du roi Philippe II d'Espagne. 

Retentissement de Lépante

Lépante a un immense retentissement en Europe car elle libère les Occidentaux de la peur des Turcs.

La bataille permet aussi au roi d'Espagne de se poser en champion de la Contre-Réforme catholique.

Pour Venise, cependant, Lépante a le goût amer d'une victoire à la Pyrrhus. Ruinée par l'effort de guerre et la suspension de son commerce avec l'Orient ottoman, la République se détache de ses alliés et négocie avec les Turcs.

À ceux-ci, elle reconnaît la possession de Chypre, qui avait été pourtant son but de guerre, en échange de la reprise de son commerce.

Notons qu'un jeune soldat espagnol nommé Cervantès perd la main gauche pendant la bataille de Lépante (« pour la gloire de la droite », dira-t-il plus tard)... Ne pouvant plus se battre, il écrira faute de mieux les aventures de Don Quichotte,,,


Source : Hérédote

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« Tradition franque » d'hommes libres contre esclavage traditionnel méditerranéen y compris européen